Lune, lune, lune... [PV: Ethan Koa]

Une odeur nauséabonde flottait dans l'air, emplissant les champs qui sentaient pourtant si bon le blé et les fleurs. Une odeur spéciale, attirante pour certains, repoussantes pour d'autres. Le ciel était d'un bleu marin profond et ne tarderait pas à s'éclaircir graduellement. Minuit semblait être passé depuis peu. Aucun nuage n'était présent, que des étoiles lumineuses. Mais sûrement pas assez brillante à coté d'un astre parfaitement rond qui trônait. Cet astre, la lune, enivrante, illuminait les longs épis de blé qui s'agitaient silencieusement devant l'ampleur du désastre.

Au milieu des champs, un homme d'apparence frêle halètait et tenait contre lui un paquet de grande taille, avec tant de force que n'importe qui aurait voulu savoir ce qu'il y avait dedans. Il semblait vouloir se cacher, mais les herbes ne frôlaient que ses hanches en dépit de sa grande taille. Anasak était, pour une des rares fois, sous sa forme humaine. Sa peau était livide, en grand constrate avec sa chevelure d'un noir profond. Ses yeux étaient cernés, effrayés, mais exprimant aussi un grand regret, un désir de retour en arrière. Il était presque torse nu, des lambeaux faisaient office de veston, et ne portait qu'un pantalon entaillé à certains endroits. Il ne s'était endormi qu'une seconde, mais cela semblait suffisant pour déroger.

Une flèche siffla l'air tout près de sa tête, emmenant avec elle une troupe de soldats dont le tier était des archers. Ils accoururent vers lui, tandis que le mercenaire courait en tout sens. Rapidement, l'unique chevalier le ramena rapidement vers les autres, comme une brebis égarée. Un guerrier de grande stature fit un pas en avant, prêt à lui sauter dessus:

- Alors, c'est toi le loup-garou ? Montres-nous donc ce qu'il y a dans ton sac !!dit le soldat d'un ton froid et méprisant.

Anasak les fixa un moment, les yeux grands ouverts, comme en proie à un mal quelconque. Pendant quelques secondes, il trembla d'une force incroyable puis s'arrêta en haletant, comme si trembler lui avait demandé beaucoup d'efforts. Il hurla comme un malade:

- Non !! Laissez-moi tranquille !!

Tout à coup, il se fit extrêmement calme et fixa la lune un moment, suffisament pour que la troupe de 4-5 hommes se ressère davantage. Lorsqu'il reprit ses esprits, il essaya de fuir, mais fut intercepté par un archer d'une grande rapidité. Comme un animal effrayé, Anasak poussa un glapissement et essaya de se libérer.

- Arrêtez !! Je ne l'ai pas fait exprès !! À l'aide !!

C'était une des rares fois où Ethan se reposait. Il s'était allongé dans l'herbe afin de profiter de la journée. Le ciel merveilleusement beau le rendait poète. Les yeux fermés, il ouvrit son esprit à l'air environnant. Une brise légère monta. Il sentit l'odeur du blé et des semances. Il entendit le bruissement des épis se frottant et se tordant tel des danseurs du plus grand et populeux bal de tout les temps.

Il ne faisait qu'un avec l'air. Le demi-elf était tant en symbiose avec l'air qu'il sentait même l'expiration des plantes. Chaques être vivant dans ce champs le remplissait de joie. Sauf ceux qu'il sentit courir. Ethan remarqua une homme seul poursuivit par des soldat. Ces derniers sentaient la rouille et le fer de leur armure bon marché.

Le jeune homme réintégra son corps et se mit à courir das la direction d'où il avait entendu et sentit les poursuivants. Tout en courant, il se concentra de plus belle pour capter leur positon. Ils n'étaient pas bien difficiles à repérer, il sentaient si fort qu'un minimum de concentation était suffisant pour que l'air lui porte les odeurs.

Une fois arrivé, il écouta se qui se passait. L'un des soldat avait pris le jeune homme en embuscade. Le demi-elf se concentra un peu plus et pût entendre la conversation. Au tour qu'elle prenait, il devina qu'il y allait avoir du grabuge. Ethan prit donc son arc et encocha une flèche.

Il était encore en mouvement quand un terrible cri lui parvint. Ethan se rappella avoir déjà entendu cela. C'était le cri d'un loup-garou. Il reporta son attention sur le groupe et vit le jeune homme s'enfuir. Il fut rattrapé par l'un des homme et celui-ci le retenait.

Le demi-elf banda son arc et tira. Il avait toujours été d'une bonne précision, mais ce coup l'étonna. La flèche se planta directement dans le coeur du soldat, à peine au dessus de celui qu'il retenait. Le demi-elf le regarda tomber et relâcher son captif. Ethan ne prit pas le temps de remarquer le visage qu'arborait le loup-garou qu'il se retourna tout en encochant une autre flèche.

Le demi-elf, grâce à ses nombreuses chasses, avait appris et dévellopé une métode pour passer innaperçu. Ainsi, les autres soldats le cherchaient. Le combat ne dura pas dix minutes qu'Ethan avait tué tous les assaillants. Ils étaient tous là avec une flèche dans le corps. Discret comme un prédateur vers sa proie, il avait éliminé les gardes les uns après les autres.

Le demi-elf se leva et alla ramasser les flèches qui gisaient dans le corps des soldats. Tous en s'occuppant de cette basse besogne. Il lança à voix haute.

-Pourquoi ces soldats te poursuivaient-ils?

Les yeux écarquillés de frayeur par son secret qui allait être dévoilé, Anasak regarda le poing de l'archer s'apprêter à le frapper, tandis que son autre main le retenait d'une poigne de fer. Si ils découvraient ce qu'il se cachait dans son sac, ils allaient le battre jusqu'à ce que ses trippes ressortent. Néanmoins, qu'ils le frappent tant qu'ils le veulent, tant que son sac restait fermé ! Le loup-garou tînt alors le paquet de toutes ses forces, rentra sa tête entre ses épaules et attendit que le coup parte. Il attendit, attendit... mais rien ne vint. Il ouvrit les yeux et sentit un liquide chaud lui tomber dessus. L'archer était mort en silence, au contraire de ses frères d'armes qui gémirent comme des porcs. Seul le cheval survéçut et s'enfuit de peur et de misère.

Surprise, surprise, surprise... C'est ce qui donne la force aux faibles, la chance aux misérables et le courage aux traîtres. C'est surtout ce qui s'imprima sur le visage de Anasak. Comment aurait-il pu être sauvé en plein milieu de la nuit ? Un miracle revelait d'une erreur pour la race perfide auquelle il appartenait. Il resta là à regarder le carnage et eut une hésitation à relâcher son paquet. Un bruissement se fit entendre derrière lui et un homme en noir et blanc, armé d'un arc, s'avançait pour aller quérir ses flèches. Le loup-garou serra son sac en automatisme et tenta de se relever malgré qu'il titubait, mais finalement, il décida de se réassoir malgré que ça aurait pu être dangereux de rester au sol avec quelqu'un de armé. Plus il se sentait proche de la lune, plus il avait envie de se libérer, comme si sa transformation allait être un soulagement inégalé. L'homme sembla lui parler sans violence, ce qui détendit un peu la bête.

- Ils... Ils disent que je suis un loup-garou... Mais c'est pas vrai...dit-il sur un ton peu convaincant.

Les loup-garous effrayaient normalement les gens, au point qu'ils partent une chasse à la bête. Cet homme avait peut-être l'air passif, mais il avait une arme et un oeil de lynx, valait mieux ne pas risquer sa peau pour quelques mots. Anasak repenssa à son sac et le cacha derrière son dos, se rappelant soudainement sa faute. Il serra les dents de regret, celles-ci se mettant lentement à pousser en crocs pointus. Il ressentit un excès de colère suite à cette constante et lourde pression que lui donnait la lune, il gronda.

- Tu voulais me tuer en paix, c'est ça ?!!

Anasak émit une bruyante déglutition. Il regrettait ses paroles. Il avait sûrement l'air d'un fou, déjà que ça faisait un gros contraste avec ses émotions d'il y a à peine quelques secondes... En plus, cet homme venait indéniablement de lui sauver la vie, du moins, si il ne s'était pas retenu d'aller rejoindre une bande de loups et ravager des villages entiers. Du revers de sa main, il essuya les gouttes de sueur qui perlaient sur ses tempes, malgré la nuit fraîche. Il eut un rire nerveux, venant en ajouter sur son air de fou. Le moment approchait, ce n'était qu'une question de temps. Il bégéya et marmota quelques mots, semblant à l'intention de l'homme, mais inintelligible. Anasak reniffla l'air un moment et posa son regard à l'endroit où provenait ces odeurs : Un village humain.

Le demi-elf eut un rictus qui, dans la noirceur de la nuit, ne se vit pas heureusement. Le jeune homme qui venait de crier exactement comme un loup-garou venait de lui dire qu'il n'en était pas un. Ethan replaça doucement les flèches qu'il venait de récupérer, rejetant celles dont le boût était trop ammoché. Le demi-elf se rappella sa rencontre insolite avec l'un des leurs.

Il jeta un coup d'oeil vers le ciel et se rendit compte que la lune était très présente en cette nuit superbe. Rares étaient les nuages qui passaient devant celle-ci. Il se dit que l'homme qui se trouvait devant lui devait avoir de la difficulté à ne pas se transformer et le déchiqueter en morceau.

C'est l'exclamation du loup qui le tira de ses pensées. Il se souvint que ce genre d'exclamations venaient souvant avant la transformation. Ethan lui jeta un coup d'oeil et se rendit compte que le loup suait à grosses gouttes. Il était sur le point de se transformer, Ethan le savait. Celui qui se tenait devant ses yeux nictalopes eut un rire nerveux ce qui acheva de convaincre Ethan qu'il était sur le point de commettre l'irréparable.

Il l'entendit débiter des paroles inintelligibles et relever le nez. Le demi-elf suivit le regard du loup jusqu'à la ville pas très loin. Il devait faire quelque chose avant de perdre le refuge de sa prochaine nuit.

Le demi-elf se tourna vers les quelques épis à ses côtés. Il en prit quelques morceaux et en fit un semblant de parapluie. Il s'approcha du loup et le mit au dessus de sa tête. ainsi, il espérait baiser la pression de la lune sur ses épaules. Ethan s'enquit de la direction du vnt et le vit changer de côté. Cela soustrairait l'odeur humaine à ce loup-garou affamé.

C'est à ce moment qu'il remarqua le paquet qu'il portait omme si c'était un nouveau né. Son enfant qui plus est.

[color=red]-Es-ce ce que les hommes qui te poursuivaient cherchaient. [/color]

Il pointa le sac qu'il tenait fermement.

[color=red]-Tu n'a pas à t'en faire pour moi, je n'ai pas l'ntension de te tuer et je sais ce que tu est. Je n'ai pas peur, mon père à déjà fait affaire avec des personnes de ta race et ils m'en ont bien appris sur vous. Je ne me venterai pas de tout connaître, mais j'en sais assez pour savoir ce que tu doit ressentir en cette superbe nuit. Voiçi un paralune de ma confection. Elle devrait réduire la pesenteur que la lune à sur tes épaules. Je n'ai pas l'intension de te faire du mal, alors tu n'a pas à me craindre. [/color]

Le Demi-elf espéra que cela allit appaiser les instinct meurtriers de la bête à ses côtés.

Après qu'il eut dit ce qu'il pensait au loup-garou devant lui, Ethan vit un expression bizzard se dessiner sur son visage. Il ne sembla pas dans son assiette. Il se perdit alors dans ses pensées. Que signifiait cet expression. Il n'avait jamais vu un loup en transformation. Il n'en avait non-plus jamais combattu et d'après ce qu'il avait entendu à leur sujet, il espérait ne pas avoir à en combattre un maintenant. Son poul se mit à accélérer. Il avait subitement peur.

Il fut sortit de ses pensées losque le loup-garou se leva subitement. Il le vit se tourner vers lui et ecarter le paralune qu'il lui avait confectionné. Était-ce parce qu'il l'avait offencé? État-ce parce qu'il avait été indiscret? Il espéra que le jeune hmme n'allait pas se transformer délibérément pour l arracher la tête. e demi-elf sera son arc contre lui et approcha discretement sa main droite de son épée.

Heureusement, il n'eut pas à la sortir. Le loup lui parla. ses mots, em plus de réconforter Ethan lui procurèrent un sentiment étrange. Il sentait qu'il devait l'aider. Peut-être en apprendrait-il plus sur le meurtre de sa famille enle suivant. Peut-être une bande de loup-agrou était-elle dans le coup.

Avant de sombrer dans la paranoïa, Le demi-elf, un demi-sourire aux lèvres, tendit dle paralune au loup.

-Je vais t'aider, mais tu doit t'aider toi aussi. Garde ce paralune au dessus de ta tête. Je vais essayer de t'aider à te contrôler et, au besoin, je te tuerai pourque tu ne fasse de mal à personne. Cependant, ce ne sera qu'en dernier recours que j'utiliserai cette méthode radicale. Sinon, mettons nous en route avant qu'il ne soit trop tard. Rendons-nous dans cette ville. Tu n'as pas à me dire ce qu'il y a dans ce paquet, je le découvrirai peut-être à destination. Sache que je vais t'aider à tout prix.

Ethan fit signe à son compagnon de passer devant et le suivit.

Un sourire s'étira sur ses lèvres. L'elfe était bien généreux et encore plus courageux ! Selon les dires, les elfes étaient des êtres solitaires qui ne se souciaient que de leur peuple ou de choses inanimées comme la faune et la flore, malgré qu'ils soient de féroces archers. Anasak pivota vers le village et l'observa un moment. Il était quand même loin, seul quelques volutes de fumée, odeurs et bribes d'images signalaient sa présence. Après ce court moment dans ses pensées, il regarda le paralune, mais n'osa pas la regarder, la lune. Il étira son bras pour attraper cette sorte d'ombrelle. À ce moment, tous purent remarquer que celui-ci tremblait visiblement. Tout pour augmenter les tensions. Comme si sa vie en dépendait, le loup-garou le ramena vers lui dès que ses doigts touchèrent aux tiges de blé. Autant par l'efficacité que par l'assurance que cela lui procurait, Anasak poussa un très bref soupir, plus de nervosité que de soulagement. Un de ses yeux bleus observa l'elfe du coin. Il ne fallait surtout pas l'effrayer, déjà qu'une victoire s'ammorçait très lentement ! Néanmoins, il ne prit la peine que de regarder sa main qui lui faisait signe de passer en premier, comme pour éviter de l'épier un peu trop. Faire dos à un homme armé ?... C'était désagréable, mais une simple blessure lui suffirait à se transformer, à moins qu'il ne l'empale. Une assurance douteuse, dans ce cas.

Anasak passa finalement devant lui. Le sac lui pesait, maintenant qu'il ne le tenait qu'à un seul bras. « Et avec cette ombrelle, je suis presque certain d'avoir l'air d'un éfféminé,» s'aurait-il dit, si la situation n'était pas aussi pressante. Après avoir parcourus une partie des champs, presque rendus à la lisière de la mince forêt qui abritait le village, le loup-garou jeta un coup d'oeil à l'elfe derrière lui, comme pour s'assurer qu'il était encore là ou qu'il ne manigançait aucun plan contre lui. Il se mit alors à courir dès que son regard fut vers l'avant. Une fois sous les feuilles des arbres, il pourrait enfin laisser tomber ce paralune et tenir cette lourde charge à deux bras.

- Dépêchons-nous, le temps s'acharne sur notre malchance.

Sur ces mots, un énorme frisson parcourut sa peau. Plus des contractions muscules involontaires que d'autre chose. Comme si l'agressivité était présente, Anasak jeta le paralune au sol d'un geste nerveux et se jeta à quatre pattes, l'une d'entres elles soutenant le paquet. D'une course bestiale un peu plus rapide, il ferma les yeux, ayant vu les premières fougères frôler ses membres. Son expression était légèrement courroucée, son nez était un peu plissé. Encore ces odeurs, elles se rapprochaient, l'hypnotisaient, mais c'est surtout celle qui provenait du paquet qui l'attirait davantage. Ses yeux bleu sombre sous la protection des feuilages s'ouvrirent, il bondit et attrapa une branche où il s'y percha dans une position féline, sauvage, pareil à une traque. Le dernier arbre avant une minable palissade de bois. Devant son regard s'étirait un amas de maisons, mais ce qui l'importait présentement, c'était surtout ces ivrognes qui traînaient un peu des pieds. Il resta d'une immobilité presque absolue, comme si son équilibre était parfait sur cette branche, ses prunelles suivant les humains à chaque pas. Mais une autre part de lui, celle qui l'avait mené jusqu'à ce village, avait son mot à dire, malgré que ceux-ci furent assez embrouillés et baffouilés.

- Là... Là-bas... Il faut une pelle... Dans les pierres.

Après une logue attente pendant laquelle Ethan se sentit jaugé, le loup-garou empoigna enfin le paralune et passa devant lui. Personnellemt, il avait plus de chance d'empêcher le loup de faire du mal à un innocent si il se transformait. Après une longue marche, le Demi-elf se rendit compte que le loup frissonnait. En plus de ce qu'il avait dit, il avait des contractions musculaires. Comme ils étaient proche du village, Ethan se dit que c'étai l'odeur des hommes qui l'attirait autant.

C'est lorsque son compagnon partit à toute vitesse sur quatre pattes que le demi-elf se dit qu'il était trop tard. Il ne l'avait pas vu se transformer et Dieu sait qu'il y aurrait beaucoup de victimes s'il atteignait le village dans cet état. Néamoin, il le poursuivit le plus rapidement qu'il pouvait. Malheureusement pour lui, le loup courait trop vite pour lui. Il fût donc soulagé de voir qu'il ne l'avait pas perdu lorsqu'il traversa les premiers arbres de la forêt.

Il le suivit de très près et le vit sauter sur une branche. Il s'y tenait en parfait équilibre.Le demi-elf s'approcha de plus en plus en finit par se rendre compte qu'il fixait des ivrognes sortant d'une taverne. Il devait agir et vite. Ethan continua d'avancer si silencieusement que le loup ne sembla pas se rendre compte de sa présence. Une fois assez près, il attrappa le boût de vêtement qu'il avait préalablement préparé et l'attacha autour du nez de la bête. Cela empêcherait de sentir l'odeur de la ville.

Un fois que cefût faire, Ethan se jeta sur le côté et roula assez loin pour être hors de porté du loup-garou. Pas la suite, il empoigna son arc ,le banda et s'assura qu'il n'était pas arrivé trop tard.

Le demi-elf, de son agilité habituelle, s'écarta juste assez pour que le coup que le loup lui envoya ne le tue pas. Cependant, ce coup avait touché sa poitrine, là où son manteau ne le protégait pas, et les ongles de la creature en transformation lui avait déchiré le evant de son chandail noir. Il tâta avec ses doigts pour s'assurer qu'il n'était pas trop blessé et fut rassuré, le cou n'avait pas entaillé sa chair.

Ethan se tourna etvit que son compagnon était tombé, il le vit se tortiller et remarqua que la parcelle de tissus lui avait permis de ne pas se transformer. Il le vit repousser le sac qu'il tenait depuis qu'il l'avait rencontré. Il devait ontenir quelque chose d'important. Cependant, le temps n'était pas à cela. Il dessendit de l'arbre et resta dans l'ombre.

Après un long débat avec lui-même, le loup-garou se releva et lui demanda de porter son sac. Ainsi, il semblait qu'il n'avait plus assez confiance en lui pour le porter lui-même. Ethan pensa que cela ne devait pas être facile d'être celui que son compagnon d'infortune était. Le demi-elf se tourna alors vers l'objet en question et, le temps d'un clignement d'oeil, s'en empara. Toujours sous le couvert de l'ombre des arbres, le demi-elf demanda:

-Où doit-on le porter exactement?

Immédiatement après avoir posé la question, il se déplaça légèrement afin de ne pas être la victime d'un plan concistant à le trouver pour l'ouvrir en deux.

Le demi-elf s'en était douté. Dès qu'il s'était tassé, un coup du loup avait détruit une partie d'un arbre à côté de lui. Ethan avait eu chaud cette fois ci. Il continua de bouger tout en observant son compagnon d'infortune. Comment il allait réajir et qu'es-ce qu'il ferait. Le demi-elf se dirigea un peu plus vers la ville et, juste avant de sortir de l'ombre, quelque chose attira son attention. Le loup avait arraché une branche et la faisait tournoyer. Heureusement, il était assez loin pour qu'lle ne le touche pas.

Il trouvait cependant étrange que la réaction du loup-agrou soitsi forte. En effet, comme il redoutait un attaque surprise si il dévoilait sa cachette, il n'osait pas se dévoiler. Il en était encore plus certain quand le loup s'élança vers un point, pas très éloigné de lui. Il dit quelque chose qui fit penser au demi-elf e regarder la lune. La nuit touchait à sa fin. Il n'y avait pas une seconde à perdre. Aussi, avant qu'il ne détruise toute la forêt, il sortit de l'ombre.

Le demi-elf fixa le loup uninstant avant de finalemet dire:

-Je suis ici. Dépêchons nous avant que la nuit ne tombe au jour.

Ethan, de sa main libre pointa la lune, ou plutot où elle devrait être au dessus des arbres. Il espéra qu'il comprenne. Aussi, il lui fit signe de se dépêcher et lui disant de passer devant, qu'il le suivrait.

Anasak fouillait les fourrées de plus en plus vite, comme si le temps pressait, ce qui était à peu près le cas. Les feuilles se mettaient à voler en tout sens et sa branche prenait presque le rôle d'un sabre qui découvre un chemin. Soudain, une voix se fit entendre...

La tête du loup-garou se tourna rapidement vers l'endroit de cette voix. Son expression avait une grand constrate avec l'impassibilité de l'elfe. Une expression qui se rapprochait plus de la bête que de l'homme, un mélange de rage et de calme. Presque en mouvement avec la main de cette créature sylvestre, ses yeux se levèrent vers la lune. Elle semblait perdre de son éclat, mais sa fascination était toujours aussi forte. Comme si quelque chose venait de le frapper, Anasak se mit d'un coup à courir vers l'entrée du village, le plus vite qu'il le pouvait. Il était presque certain que si l'elfe entamait une course, il le rattraperait. Selon les dires, les elfes étaient d'une agilité et rapidité hors du commun.

Essoufflé, mais ne courant pas jusqu'à bout de force, le loup-garou était entré au village. C'était un petit attroupement de chaumières et de petites bâtisses avec que peu d'importance commerciale ou militaire, aucun garde n'était présent. Les soldats qui l'avaient poursuivis ne venaient pas de là, ils avaient monté un campement plus loin. Il connaissait un peu l'endroit puisqu'il y avait dormi depuis au moins une semaine. Puisque les habitants se prêtaient beaucoup à la construction et l'agriculture, il n'eut presque aucune difficulté à trouver une pelle, les outils à leur portée pleuvaient. Anasak l'attrapa sur son chemin zigzaguant. D'un coup sec, il s'arrêta dans l'ombre d'une maison. En plein centre du village, un espace vert et plat était là, à la vue de tous, clôturé de fleurs et d'une barrière de bois. Des pierres plus ou moins taillées étaient placées ça et là, semblant pourtant avoir une mince organisation, ayant un certain écart entre elles. Plusieurs statues, assez médiocres, trônaient à certains endroits de cet vaste espace, ayant un semblant de protection sur cet endroit. Ce lieu sentait bon les fleurs, récentes ou fânées, et la terre fraîchement remuée. Le visage du loup-garou était très sérieux, par contre un peu pensif. Le regard rivé sur cet espace vert, il murmura.

- Tiens, tiens, où sommes-nous donc. dit-il d'un ton ironique. À la vue de tous, pour le moins qu'on puisse dire. (Il lança derrière lui, du coin de l'oeil, un regard lourd de sens.) Tu es malin, mais ne soit pas fâché pour ça... Sans nous faire remarquer, nous devons aller creuser devant une pierre sans inscription. L'obscurité est de notre coté, mais les villageois se levent tôt. Es-tu prêt ? Rapide et efficace, creuse vite, creuse large.

Sur ces mots, Anasak pointa du menton une pelle contre un mur. Heureusement, les maisons avaient peu de fenêtres pour ne pas fragiliser la structure. Leur présence était trop louche. Cette fois-ci, il ne voulait pas y aller en premier. Si quelqu'un le voyait, il pourrait facilement le reconnaître. Des vêtements en lambeaux trahissaient son identité, il ne pouvait pas non plus se changer, tandis que l'elfe se fondait dans le décor. Sa main se serra autour de la pelle, il l'agita un peu, comme pour lui faire comprendre qu'il le rejoindrait, ce qu'il avait l'intention de faire à la suite de son compagnon. Maintenant immobile, ses yeux fixèrent l'elfe. Il eut un sourire, presque de regrets, comme pour implorer un pardon quelconque. Le loup-garou souhaitait que l'elfe n'assemble pas les morceaux pour le moment, malgré qu'il semblait vif d'esprit. Que pouvait être sa réaction ? Elle pouvait être très violente.

Le demi-elf suivit du mieu qu'il le pût le loup-garou. Il n'avait malhaureusement pas la légendaie agileté des elf, mais il en avait assez pour qu'on le prenne pour l'un d'eux. Il finit par le perdre un peu plus loin. Il jeta une série de coup d'oil autour et se décida finalement à le repérer. Il se concentra légèrement et se fût sufisant pour qu'il le trouve. Il était plutôt silencieux, mais sentait la charogne à plein nez, enfin pour quelqu'un ayant ce pouvoir.

Ethan s'egoufra dans la première ruele u'il trouva et, aussi silencieux qu'un chat, se plaça dans l'ombre, juste en arrière du loup. Il l'entendit chuchoter quelques mots avant de lui jeter un regard qui en dit long sur sa pensée. Le demi-elf savait ce qu'il avait à faire. Il emopigna la pelle que le loup-garou lui avait pointé et, se mis à chercher la pierre en question.

Le demi-elf chercha tant bien que mal et fini par trouver la pierre en question. Il jeta un regard à son complice, et se rendit compte que quelque chose clochait. Il y avait des pierres un peu partout et de la terre fraichement retournée. C'est endroit ressemblait à ceux des autres villages, et tous les villages en ont un. Se pourait-il que ce soit vrai. Ethan mémorisa l'emplacement de la pierre sans inscription et retourna vers le loup-garou.

-Sommes-nous dans l'endroit que je pense. Cela ressemble franchement à un cimetière. Qu's-ce que nou devons déterrer et pourquoi? Si tu ne me le dit pas imédiatement, je te jure que je dégage.

Ethan sentait de la colère, mais voulais savoir le raison de leur venue ici, avant qu'il ne fasse une bévue irréparable.

Anasak releva très légèrement ses lèvres pour laisser entrevoir la pointe de ses dents. Un grondement sourd retentit de sa gorge. Ses yeux bleus, furieux, regardaient impatienment l'elfe devant la pierre que le loup avait lui-même posé en soirée.
* Qu'est-ce qu'il fait ? Pourquoi ne creuse-t-il pas ? Pourquoi perd-t-il ce temps fou ?!!*
Il s'accroupit un peu en courbant le dos, à la fois sous la pression et l'envie de faire le boulot à sa place, malgré que la voie n'était peut-être pas sûre. Le mercenaire avait l'habitude qu'on lui obéisse sans poser de questions, surtout lorsque la tâche était aussi simple. Dès quil fit un pas en avant, prêt à faire une courte accélération, l'elfe revint vers lui. Un problème ? Il resta immobile, ses yeux suivant chacun des mouvements de l'homme, histoire d'attendre ce qu'il allait lui déclarer.

« -Sommes-nous dans l'endroit que je pense. Cela ressemble franchement à un cimetière. Qu'est-ce que nous devons déterrer et pourquoi? Si tu ne me le dis pas imédiatement, je te jure que je dégage. »

Les traits de l'elfe semblaient moins innocent qu'avant. Était-il énervé ? Malgré sa légère colère, un rictus malicieux étira les commisures de ses lèvres. Anasak se redressa pour le toiser avec une légère méprise.

- Déterrer ? J'ai dis que nous déterrions quelque chose ? Nous creusons pour ce qu'il y a là.

Il planta sa pelle dans la terre et s'y appuya. Il pointa le lourd sac que tenait l'elfe. Sa voix fut un peu triste et plus douce, en accord avec son expression.

- Nous ne déterrons pas de morts, ne t'inquiètes pas. De toute manière, c'est mon peuple et non le tien. Si cette réponse te convient, allons-y. Ensemble, cette fois-ci.

Sans attendre une réaction ou un commentaire de sa part, Anasak se mit au pas de course léger et alla directement à la pierre sans inscription. C'était lui qui l'avait posé, il connaissait son emplacement. La pierre en question n'était pas comme les autres. Évidement, elle était sans inscriptions, mais elle était aussi rustre et elle n'était pas taillée en bloc. La roche était similaire à celles qu'on trouve sans chercher, hormis la taille moyenne, aucune finition. Le loup-garou se mit tout de suite à creuser avec énergie. Ses yeux étaient rivés sur son trou qui s'aggrandissait, l'air à la fois perdu et concentré. Ses mâchoires étaient serrées, on ne put dire si c'était de regret ou d'effort. À la lumière de la lune qui éclairait maintenant tout ce qu'il faisait, une étrange couleur put apparaître distinctivement. Rouge, le dessous et le dessus de ses ongles étaient nimbés de rouge. Sortant de ses pensées, Anasak arrêta ses mouvements et essuya son front de son avant-bras, regardant le trou qui était presque deux fois trop large et profond. Il s'appuya sur sa pelle qu'il planta devant lui, portant son front à ses deux mains, les yeux fermés. Après quelques secondes de silence, il laissa tomber une de ses mains dans le vide. Entre ses doigts, une toute petite chose y était prisonnière, presque invisible dans sa main. Une petite chose qui n'avait maintenant que trois membres, aupparavant quatre. Un de ses doigts passait à travers la peluche, comme si le trou fait avait été parfaitement fait sur-mesure. Il ne chercha pas l'elfe des yeux, il resta dans cette position. Le loup-garou se mit à parler. Il s'en fichait si il parlait seul, il n'avait ni le moral, ni la force de faire sa lourde tâche. Ses yeux ne regardaient rien ni personne. Un crime comme il l'avait fait, un parfait inconnu l'aurait tabassé pour ça.

- Elfe... S'il te plaît, le sac. Enterres-le. souffla-t-il en un murmure.

Dans l'ombre que lui faisait son angle envers la lune, un de ses yeux bleus brilla. Il retint son souffle. Il s'attendait à une proximité avec le sac, ce qui lui était particulièrement difficile, déjà que les rayons le frappaient de nouveau. Sa pupille se tourna vers un endroit vide, l'air très lucide, fixant quelque chose qui n'était pas. Devant ses yeux, seulement ses yeux, une dragonne noire le toisa et disparût en fumée. C'était un signe que la nuit allait bientôt prendre fin.

Le roctus qui se forma à la commissure des lèvres du loup-garou après sa question donna le goût Ethan de lui enfoncer au plus profond de son visage rongé par les épreuves endurées. Néamoin, la réponse que son compagnon d'infortune lui fit piqua le nerf du demi-elf. Si la luminosité l'avait permise, n'importe qui aurait put distinger la teinte rouge qu'avait pris son visage. À l'nstant où il allait lui répondre, Le loup lui tourna le dos et se dirigea vers l'emplacement d'où il était censé creuser.

Cette fois, Ethan en avait assez de se faire jouer dans le dos. Il avait l'impression d'avoir été roulé. D'avoir agit de la mauvaise manière. Il en avait assez. Le dei-elf se sentait mal d'avoir été si naïf, lui qui s'était pourtant promis de ne jamais se laisser abuser. Ethan voulu se diriger vers le Loup-garou, mais n'eut pas le temps de faire un pas, puisqu'il avait l'impresion soudaine de tenir une genille trempée. Il baissa les yeux vers le paquet qu'il protait pour celui qu'il avait rencontré il n'y avait pas si longtemps. Elle était bel et bien trempée, mais pas d'eau. Le liquide qui s'échappait du paquet était rouge.

"Du sang!?!?!?"

Le coeur du demi-elf se mis à battre à tout rompre. La curiosité autant que la peur d'y trouver un désastre lui firent déplier les côtés de ce qu'l tansportait. L'appréension de même que l'incompréension se melèrent à la porte de ses émotions. Et finalement, l'horreur de découvrir le corp d'un enfant, mort et meurtri. Cette fois, s'en était trop. Il couru vers le Lup et s'arrêta net quand il lui dit d'enterrer le sac.

Se rendant compte qu'il avait perdu la métrise de ses émotions, Ethan se reprit et s'avança. Il n'était pas au boût de ses surprises, car, lorsqu'il arriva à la hauteur de celui qui se prenait pour le commendant, il le vit fixer le vide. Ne comprenant pas ce qu'il regardait avec autant d'horreur, il se tourna vers l'endroit fixé et n'y apperçu rien du tout. Étrange.

Cette aventure était presque finie. Cette évidence le frappa lorsqu'il se décida à se pencher pour déposer le sac contenant sa trouvaille. Peu de personnes devait avoir vécue une épopée comme celle de cette nuit qui touchait à sa fin. C'était une expérience unique qu'il venait de vivre. Il avait porté un enfant mort pour un loup-garou qu'il ne connaissait pas et qui le prenait pour un elf. Il avait parcouru, en une nuit, ce qu'il avait prévu de faire dans la journée qui suivrait. Et tout cela allait bientôt être fini.

Pourtant, il n'avait pas la sensation que ce serait la fin. Il y avait autre chose, mais quoi? Qu'es-ce qu allait arriver? Ethan se promit de demander des explication dès qu'il en aurrait l'occasion et enterra le tout.

Ethan s'étendi dans l'herbe lorsqu'il eut enfin terminé de remplir le trou. Il avait fini. S'en était fini de cette nuit. Pourtant, le sentiment qu'il lui restait encore quelque chose à accomplir était présent et ne le quittait pas. Cherchant des réponses, il ouvrit son esprit à l'air ambiant. Il sentit alors l'odeur épouvantable venant du loup. Il lâcha donc sa concentration et ouvrit les yeux. Il s'assit et regarda son compagnon de l'instant. Il le vit donc lever les yeux au ciel et se retourner. Il semblait souffrir atrocement. De ses yeux nictalope, Ethan apperçu que son corp se modifiait. Un cracement d'os par çi, un ralement de douleur par là et, lorsqu'il se retourna, Le demi-elf constata que son présentiment était vrai. Un combat allait commencer. Ethan apperçu alors la lueur de démence dans le yeux bestiaux de celui qu'il allait bientôt devoir affronter.

Il se leva d'un bond et sortit son épée. Le demi-elf savait qu'il n'aurait pas le temps d'utiliser son arc. Pourtant, il allait devoir combattre. Les leçon de son professeur d'escrime lui revinrent en mémoire l'instant d'une seconde. Il allait devoir utilliser les bons vieux trucs de son père.

"Un loup-garou affamé n'utilisera jamais la stratégie, il fonce et dévore tout ceux qu se trouvent sur son passage"

Les conseils de son père lui revenaient en mémoire les uns aprêt les autres. Il fût donc prêt lorsqu'il lui fonça dessus. Le visage d'Ethan s'était durci, il communiquait avec l'air autour de lui. Il ne se ferait pas prendre à revers et sauta sur le côté en blessant au passage, d'un coup d'épée bien placé, une patte arrière du loup. Il avait sectionné le tendon de manière à ce qu'il perde de la vitesse. Le temps que son adversaire se remmete à l'attaquer, le demi-elf eût le temps de regarder la lune. il ne lui restait qu'une dizaine de minutes avant que le jour ne se lève. Il devait donc réussi à rester en vie jusqu'au lever du soleil. Le dem-elf reportadonc son attention sur son adversaire et enchaîna une sui d'esquive. Le loup-garou avait n effet prdu de la vitesse, comme i le voulait. Il n'avait donc aucune mal à éviter de se faire sauter dessus.

Qu'est-ce qui était mieux que de se faire réveiller par un coq ? Se faire réveiller par un loup, bien sûr ! Réveillés par les hurlements, la moitié du village était maintenant debout, mais seulement une dizaine parvenait à faire quelque chose, ce qui se résultait à se barricader et calmer les enfants, et que pour de rares personnes, s'aventurer dehors avec une fourche. Mais certains manquaient de courage et il fallait de très longues minutes pour qu'ils osent regarder dehors.

Le loup-garou ne vit même pas l'elfe tirer son épée, toute son attention était rivée sur sa gorge d'où il parvenait à voir les battements du sang pompé. De ses oreilles affutées, le moindre bruit était perçu avec précision et force, ce qui incluait la respiration contrôlée de l'escrimeur. À quatre pattes, il s'élança d'un bond prodigieux vers sa proie qu'il rata littéralement, n'ayant même pas la chance de le frôler.

Hiiik ! La bête poussa un geignement puissant, plus de surprise que de douleur. Il attérit sur ses pattes avant et fit rapidement volte-face, mouvement qui lui prit en fait plus de temps qu'il ne l'aurait voulu. La douleur n'était qu'un bref pincement dans la tête du loup-garou, ne ressentant presque rien. L'écume à la bouche, cette boule vivante de poils ébène se rua une nouvelle fois sur l'homme. Et paf. Il trébucha et se retrouva au sol avant d'avoir pu faire un quelconque mouvement. Sa patte arrière était blessée, elle ne lui obéissait plus du tout, même si il forçait comme un dément. N'ayant pas la brillance d'esprit d'équilibrer son poids sur son autre patte, le loup-garou rééssaya maintes fois, jetant autant de coups de pattes que de grognements, restant littéralement au même endroit tellement sa vitesse était diminuée.

Ne perdant jamais de souffle, le loup-garou était prêt pour un énième assaut au ralenti. Mais il se retint et toisa l'elfe en montrant ses crocs saillants, comme pour l'intimider. Des effluves spéciales faisaient remuer sa truffe noire. Autour de lui, quelques fenêtres faisaient transparaître une faible lumière, jetant des ombres sur les gens qui se cachaient tant de bien que de mal. Ses oreilles s'agitèrent en tout sens, à la même vitesse que son museau allait d'un coté et d'un autre. Son adversaire était trop coriace, autant abattre une proie plus facile. Une personne âgée tient. Un clochard dormait à point fermé dans un coin, n'ayant même pas remarqué les présences de cette nuit. Le loup-garou s'approcha le plus vite qu'il le put et s'apprêta à bondir.

Un sifflement insupportable retentit à ses oreilles, accompagné d'un froid qui brûle comme la flamme. Ses poils s'hérissèrent et ses oreilles se rabattirent. Au loin, une boule de chaleur et de lumière éveillait la forêt environante. Le loup-garou, tourmenté, tourna la tête vers cet ennemi potentiel. Ses pupilles noires rétrécirent énormément sur son visage touché par la démence, donnant la forte impression qu'elles allaient disparaître. La bête poussa un long hurlement rauque et guttural qui se transforma en râlement d'homme, s'étouffant au fond de sa gorge.

La fourrure de la bête entra dans manière furtive à l'intérieur de la peau, malgré que la grande majoritée tomba, emportant avec elle l'intégralité de ses griffes et de ses attributs animal. Un faible rayon de lumière éclaira un homme était étendu à plat ventre au sol, l'air hagard. Il toussa un peu et bougea, chaque mouvement entraînant un craquement. Anasak se releva péniblement et se traîna à quatre pattes jusque dans un coin sombre, bien caché entre les barils et le matériel d'agriculture, sa jambe prenant littéralement le sol. Son corps était glacé, en contraste avec la chaleur qui émanait de la bête. De la bave sechée tachait la commisure de ses lèvres, s'étirant jusqu'à son menton. Son dos était arqué et ses muscles, douloureux, une piètre apparence en général. Mais il aurait bien souri, si la honte et ses souffrances ne lui pesaient pas dessus. Silencieux, il se contenta de s'enfoncer encore plus dans les objets, son dos collant maintenant un mur, recroquevillé.

Il avait littéralement l'air léthargique. Mais dans sa tête, il ne faisait qu'attendre que le moment passe. L'elfe ? Il ne s'en rappelait presque plus. Son âme était complètement vide. Malgré la faim et le sommeil qui le tiraillaient, il ne resentait aucun besoin. Il ne se cachait seulement car son instinct le lui disait. Seul l'absence de l'odeur de sang, autre que le sien, suffisait à produire une étincelle de joie en lui, sans qu'il sache pourquoi.

Un seul regard fut suffisant. Il avait compris. Il avait utillisé tout ce qu'il connaissait pour tenir bon et avait eu le bon réflexe. Ethan Koah pouvait maintenant se targer d'avoir affronté un Loup-garou et d'avoir survécu. Pourtant, il n'en ferait rien. Ce n'était pas son genre et il n'avait que faire de la gloire à en retirer. En fait, tout ce à quoi il pensait en ce moment était Son compagnon. Il gisait sur le sol. Il semblait avoir oublié sa présence.

Le demi-elf sentait qu'il ne devait pas être facile de se transformer. Il l'avait vu se tordre dans tous les sens et il avait pu distinguer dans l'aurore à quel point il était souffrant. S'était comme s'il s'était battu contre un être à l'interieur de lui. S'était affreux de le voir, mais Ethan se doutait qu'il devait être encore plus affreux de le vivre. Il le comprennait. Il pouvait pas dire qu'il savait ce qu'il vivait, mais il comprenait.

Le demi-elf trouva rapidement le magasin du boucher. Il y entra comme s'il avait été un client de tous les jours faisant faire le saut à la petite famille tapie dans un coin. Il s'avança vers le comptoir et prit une pièse de viande encore saignante. Il jeta quelques pièces sur la table et ressortit. Au moment de passer la porte, il entendit derrière lui:

-Porquoi ne l'avez vous pas tué!

Il se retourna et fixa le boucher dans les yeux. Leur couleur autant leur profondeur cloua le boucher sur place.

-Parce qu'il a autant le droit de vivre que vous.

Sur ce, il sortit. Ethan alla directement vers Le loup, qui n'avait pas bougé et lui tendit le morceau de viande saignant. Un sourire se découpa sur son visage.

-Dois-je le faire cuire ou tu le prendra cru?